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Le patrimoine de Guissény

Le patrimoine de Guissény

L'enclos paroissial

L'enclos paroissial de Guissény est un ensemble complet. Guissény a conservé son enclos paroissial entouré d’un mur, originellement d’une belle maçonnerie terminée par un rang de pierres taillées en doucine mais malheureusement mal rénové à certains endroits. Si l’entrée principale ne possède pas l’arc de triomphe des grands enclos du Haut-Léon, elle dispose tout de même de trois ouvertures encadrées par quatre piliers moulurés, couronnés de petites croix dont le socle est garni de boules.

 

L’enclos comportait quatre entrées dont certaines barrées par l’échalier qui le protégeait de l’intrusion des animaux. L’intérieur de l’enclos contient tous les éléments traditionnels : l’église entourée du cimetière, l’ancien ossuaire devenu chapelle de l’Immaculée-Conception et deux calvaires.

Les chapelles

En plus de la chapelle de l'enclos paroissial, il n'existe qu'une seule autre chapelle aujourd'hui, celle de Brendaouez. Les anciennes chapelles des manoirs ont toutes disparu.

 

La chapelle, située à deux kilomètres au sud du bourg de Guissény, était consacrée à Notre Dame des Carmes (ou Notre-Dame du Mont-Carmel). C'est un bâtiment rectangulaire qui remplace l'ancienne chapelle des Carmes détruite sous la Révolution.

 

Au-dessus de la porte Ouest, on peut lire deux dates :

 1556 (date de la construction primitive)

 1874. FR. GOURHANT. RTR (date de sa reconstruction)

 

 

La chapelle primitive du XVIème siècle aurait connu des modifications en 1603 et 1656. Au XVIIIème siècle, elle était la propriété de l'Archidiacre de Quéménédilly, Yves de Poulpry de Trébodennnic (on y voiyait ses armes :"d'argent au massacre de cerf de gueules posé de front"). La chapelle avait 5 autels et 2 rangées de colonnes de pierre (dont on voit encore des exemples près de la fontaine).

 

Ruinée pendant la Révolution, la chapelle a été partiellement restaurée en 1801. La partie basse, la plus belle, était restée à l'état de ruine et présentait au milieu du XIXème siècle, "6 arcades ogivales intactes, simples mais assez gracieuses". La chapelle est reconstruite en 1874 par le chanoine Gourc'hant, recteur de Guissény de 1853 à 1890. "Lors d'une tournée de confirmation, il voulut montrer la nouvelle chapelle à Mr. Jegou, Vicaire Général. Celui-ci, après l'avoir visitée, se contenta de hausser les épaules et rentra précipitamment au bourg au grand scandale du bon recteur".

 

Mais on comptait plusieurs autres chapelles avant la Révolution, celles :

. de Saint Jean près le Hellez ou de Kergoniou ; la fontaine subsiste.

. de Saint Tujan (ou Tugen, ou Tudan, ou Tuzan), non loin de Brendaouez, "meas Sant Tudan" en 1596 ;

. de Saint Gildas ou "Veltas"; ancien prieuré de l'Abbaye saint Gildas. La fontaine, en pierres de taille, subsiste, abritant la statue de saint Gildas et timbrée des armes de Penmarc'h.

. de Saint Charles,  en Guissény :  un curé de Guissény, H. Le Gac, lui lègue une offrande par testament en 1671 ;

. de Kériber, près du château de ce nom ;

. de Saint  Yves,  au  château  de  Kervezennec,  avec croix et fontaine sainte ;

. de Saint Marc à LAVENGAT, signalée comme existant en bon état en 1805 ;

Les croix et calvaires

En dehors des deux calvaires du cimetière, on dénombre plus d’une cinquantaine de croix et calvaires sur le territoire de la commune de Guissény.

 

Premiers signes de christianisation, les croix ne peuvent dans la plupart des cas être datées avec précision. Un certain nombre d'entre elles sont datées du Haut Moyen Age par rapport à leur forme, comme les croix à épées caractéristiques du Léon : 17 des 19 croix médiévales de Guissény seraient antérieures à 1400.

 

- à côté des simples croix, on rencontre un certain nombre de crucifix avec la représentation du Christ (Keraignan, Kerderc'h, Kerguidillic, Kermaro, Lavengat, Lizouré, Rosicou).

 

- les fonctions de ces croix et calvaires peuvent être multiples et variées selon les époques :

. une limitation de territoire (paroisse, enceinte sacrée, sanctuaire local, frontières d'ethnies) : certaines devaient correspondre au parcours du "Tro Sant Sezny", le "Tour de Monsieur Saint Sezny", une troménie locale qui est attestée mais dont nous ignorons le parcours.

. une commémoration, une victoire (Croaz ar Sergent, Croaz mil Guern)

. une mission (Croaz an Aod en 1863, calvaire sud en 1920)

. un vÅ“u  (Kerams, Kerbrezan)

. une alliance de familles nobles (blason des Poulpry)

. la sacralisation d'une colline...

. une profession (l'écu de marchand à Kervéléré).

Les stèles sont des pierres dressées datant de l’Age du Fer (derniers siècles avant J.C.). Il en existe trois principales à Guissény. Elles sont généralement liées à des sépultures à incinération : une seule sépulture ou une nécropole.

Les stèles

Les manoirs

Guissény a conservé un certain nombre de ses nombreux manoirs, soit bien restaurés et toujours habités , soit par des traces de portes sculptées, fenêtre à meneaux, blasons, pierres de taille,… dans des bâtiments en ruine ou reconvertis en maisons d’habitation ou pour l’usage agricole. Le château de Penmarc’h se situant désormais dans la commune de Saint-Frégant, les deux principaux manoirs conservés et restaurés sont ceux du Hellez-Kergoniou et de Kerangoff.

 

Le village de Brendaouez a conservé la trace de plusieurs manoirs : l’ « Hostel du presbytère Â», le manoir de Beauregard.

 

Dans pratiquement tous les villages de Guissény, il est possible de retrouver des souvenirs de l’architecture des maisons manales.

Avant la Révolution, les moulins faisaient partie des privilèges de la noblesse : une « banalité Â» qui obligeait les paysans à utiliser le moulin du seigneur, attaché au domaine seigneurial dont ils faisaient partie.

 

Plus d’une douzaine de moulins fonctionnaient à Guissény sur le Quillimadec et l’Alanan ou leurs affluents. 

Les moulins

Le corps de garde

A partir de la fin du 17e siècle, de petits édifices en pierre se dressent partout sur la côte. Simples corps de garde d’observation reliés aux autres par des signaux, ils peuvent aussi constituer des ensembles fortifiés. Autrefois entretenus par les paroisses littorales, les corps de garde servaient d’abri aux miliciens qui se réchauffaient devant la cheminée attendant un hypothétique ennemi... Les batteries et corps de garde étaient desservis par les milices garde-côtes : recrutés dans les paroisses littorales réunies en capitaineries, des milliers d’hommes âgés de 16 à 60 ans doivent assurer le guet de la mer : mission de surveillance des bateaux de passage : caboteurs, bateaux de pêche locaux, convois...

Les digues de Nodeven

Il reste des traces de la première digue, visibles à marée basse : cette digue construite entre la pointe de Beg-ar-Skeiz et la pointe de Dibennou en 1931-1833 a été emportée par une tempête lors de son premier hiver

 

La deuxième digue est construite en retrait de la première en 1834-1836 : d’une longueur de 600 m, elle a résisté depuis lors aux marées et aux tempêtes.

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